Mitch
Michèle Duchesne
Voilà, la roche s’est effritée puis les courants marins l’ont disséquée puis polie pièce par pièce pour en créer une plage de galets. Quand je me suis assise sur cette plage espagnole, en regardant la mer, j’ai cueilli un de ces cailloux en me demandant d’où il pouvait bien provenir. Je me suis dit qu’il était bien anonyme au milieu de ces millions de comparses de pierres alors que je pensais à la Polynésie, à l’art maori, à l’Afrique, à ces masques. C’est alors que j’ai voulu lui donner simplement une identité. J’ai pris un feutre et comme on griffonne sur une feuille blanche en parlant au téléphone, je me suis mise à habiller cette pierre comme on tatoue aux Marquises par exemple. Des traits noirs initialement, j’ai continué en voyageant dans la couleur. Ce voyage bien personnel, je vous le partage. Ce sont de petits galets décorés comme des petits signes de bonheur à garder pour soi ou à offrir.
Texte :Hubert Wilmotte